Origine, intérêt & étymologie

‘Traveller’ est une sélection de Cercis canadensis var./subsp. texensis au port très pleureur, découverte parmi ~10 000 semis issus de graines collectées en milieu sauvage (comté de Blanco, Texas), puis élevée et diffusée par Madrone Nursery, San Marcos (TX). Brevet végétal USPP 8640 publié en 1994. Intérêt : forme naturellement retombante, feuillage épais et lustré typique du type texensis (bonne tolérance à la chaleur et à la sécheresse), floraison précoce abondante. A noter que Cercis Traveller est stérile (sauf dans des cas très exceptionnels mais isolé !).

Étymologie : Cercis vient du grec kerkis (« navette du tisserand », allusion à la gousse) ; canadensis = « du Canada » (nom historique de l’espèce, bien que surtout américaine).

Port, dimensions & silhouette

Petit arbre/arbuste naturellement pleureur, souvent greffé en tige. Silhouette en dôme très étalé, plus large que haut contrairement aux autres sélections pleureurs de canadensis. Hauteur adulte courante 1,5–2 m (jusqu’à 2–3 m selon conduite), largeur 2–3,5 m. Croissance moyenne. Branches arquées retombant nettement.

Feuillage & atouts décoratifs

Feuilles cordiformes, épaisses, lustrées (caractère texensis). Jeunes pousses cuivrées puis vert profond brillant en été ; teintes cuivrées/orangées à l’automne. Aspect « tuilé » des feuilles sur les rameaux pendants, très graphique.

Floraison

Nombreuses petites fleurs rose-pourpré en grappes sur le bois de l’année et les charpentières, avant les feuilles (mars–avril selon climat). Chez ‘Traveller’, la fructification est faible à nulle ; quelques gousses peuvent apparaître mais restent discrètes.

Culture, exposition & entretien

Rusticité générale : zones USDA 6–9 (protéger les sites ventés et les froids tardifs en climat limite). Exposition soleil à mi-ombre. Sols drainés, plutôt neutres à calcaires ; tolère l’argile si non asphyxiante. Bon comportement à la chaleur et aux sécheresses passagères une fois établi. Éviter l’excès d’acidité et l’eau stagnante. Taille légère juste après floraison pour guider la retombée (éclaircir sans couper les longues cascades à l’automne/hiver).